Le ministère du Travail, de la Santé et des Solidarités présente sa première campagne de communication sur l’endométriose, une maladie encore peu connue. Cette campagne s’inscrit dans les engagements de la stratégie nationale de lutte contre l’endométriose, lancée en 2022.
Derrière la signature « En parler plus pour mieux la détecter », la campagne vise à faire connaitre l’endométriose qui toucherait aujourd’hui entre 1,5 million et 2,5 millions de personnes menstruées en France, soit environ 1 femme sur 10.
Malgré une prise de conscience, l’endométriose reste encore méconnue
L’endométriose est une maladie inflammatoire chronique qui affecte les femmes en âge de procréer. C’est notamment l’une des principales causes d’infertilité en France. Cette maladie se caractérise par le développement, en dehors de l’utérus, de tissu semblable à la muqueuse interne utérine, colonisant parfois d’autres organes (par exemple les ovaires, la vessie, le vagin ou le rectum) voire des ligaments ou des nerfs. Les symptômes de l’endométriose sont nombreux et varient d’une personne à une autre, ce qui rend complexe son diagnostic, d’autant qu’il n’y a pas de corrélation entre l’étendue des lésions et l’importance des symptômes. Les principaux symptômes sont les suivants : importantes douleurs pendant les règles, douleurs profondes pendant les rapports sexuels, troubles urinaires et douleurs à la défécation, infertilité, voire parfois des douleurs pelviennes.
Le délai diagnostique de l’endométriose est de 7 ans en moyenne en raison de la faible spécificité des symptômes, du tabou autour des règles et de la banalisation des douleurs. Ce délai de diagnostic est notamment à l’origine d’une évolution silencieuse de la maladie.
Sensibiliser le grand public et mobiliser les professionnels de santé
Afin de permettre un diagnostic plus précoce de la maladie, la campagne média ciblera d’une part le grand public, en renvoyant vers le site Santé.fr qui dispose de nombreuses informations (symptômes, diagnostic et examen, traitements, comment vivre avec la maladie, droits des patients). D’autre part, la campagne s’adressera également aux professionnels de santé afin de les inciter à s’informer, se former à cette pathologie, ainsi qu’à rejoindre les filières régionales dédiées à l’endométriose vers lesquelles les personnes doivent être orientées en cas d’éventuelle suspicion d’endométriose pour un diagnostic et une prise en charge adaptée.
Dès le 27 mai, le ministère lancera une campagne d’affichage digital du quotidien et dans les lieux de santé (parapharmacies et parapharmacies, centres commerciaux, commerces de proximité…), afin de toucher l’ensemble de la population, des actions ciblées en digital et un partenariat media. La campagne touchera également les professionnels de santé en presse et en digital et sera accompagnée d’un dispositif de relations presse et une communication sur les réseaux sociaux.
La mobilisation de partenaires associatifs dans le cadre de l’élaboration de cette campagne, à savoir les associations EndoFrance, ENDOmind et Info-endométriose ont permis au ministère de s’appuyer sur une expertise de qualité pour toucher au mieux l’ensemble de la population.